REVUE ARMEN -Comment naviguait-on dans les temps préhistoriques ?
Dans le dernier numéro de la revue Armen (n°248), retrouvez un reportage consacré à l’association Koruc et ses travaux de recherche sur les premiers bateaux :
Dans le dernier numéro de la revue Armen (n°248), retrouvez un reportage consacré à l’association Koruc et ses travaux de recherche sur les premiers bateaux :
En février/mars 2022, Koruc a collaboré à un projet porté par “Préhistoire Interactive” : la construction d’un bateau de peaux préhisto-compatible, destiné à figurer dans la galerie d’exposition de la réplique de la grotte Cosquer (Marseille).
Le principe de construction des bateaux de peaux, dans leurs différentes variantes, est d’assembler une armature légère destinée à jouer le rôle structurel et de la recouvrir d’une ou plusieurs peaux animales assemblées pour assurer l’étanchéité de la coque. Dans le monde, où ce type d’embarcation était courant, les peaux étaient fabriquées à partir d’un large éventail d’animaux terrestres et marins (bovidés, équidés, cervidés, morses, phoques). Des armatures tressées en vannerie (saule, noisetier, bambou), de bois flotté, de lattes fendues, d’os de mammifères marins, voire en bois de cervidés, sont répertoriées, certaines pouvant relever d’un assemblage composite.
L’armature de ce bateau est en saule (attesté dés le Paléolithique sur le littoral méditerranéen). Il est couvert par quatre peaux de bisons. Les liens sont réalisés en lanières de peaux. L’armature en saule a été tressée sous la conduite de Caroline Chauny, vannière ; la couture des peaux a été réalisée par l’association La couenne ; plusieurs bénévoles de Koruc ont oeuvré sur cette embarcation, première de ce type pour notre association.
Long. : 3,90 m – larg. : 1,20 m – creux : 0,50 m – perches de saule, brins d’osier, couverture par 4 peaux de bisons, liens en peau de bison – 4 à 6 pagayeurs.
Découvrez le projet GEOPRAS auquel Koruc est associé :
L’association Koruc et le CReAAH du CNRS, soutenus par l’ONF et la MSHB ont initié, pour 2022, un projet de reconstitution d’une pirogue de type néolithique afin d’appréhender l’ensemble de la chaîne opératoire et la navigabilité de telles embarcations il y a 6000 ans. Première étape en forêt de Bourse (Orne) du 21 au 23 janvier 2022. Objectif : abattre un chêne de plus de 80 cm de section et de 33 m de haut pour préparer un chantier de construction qui durera certainement tout le printemps 2022.
Que tous soient rassurés : cet arbre appartient à une parcelle qui sera exploitée par l’ONF au cours de l’année et il n’a que très peu souffert. En tout cas, il aura été admiré jusqu’au bout.
A l’occasion du colloque international « Homer 2021 » (l’Homme et la mer – Archéologie des peuplements littoraux et des interactions Homme/Milieu en Atlantique nord équateur), qui s’est tenu à la citadelle du château d’Oléron, du 29 septembre au 1er octobre, Préhistoire interactive et Koruc ont installé leur chantier de fabrication de monoxyles dans la cour de la citadelle. Les visiteurs de ce monument et les congressistes ont ainsi pu s’instruire sur les pirogues monoxyles et leurs techniques de fabrication. D’autant plus que deux membres de Koruc ont présenté chacun une communication consacrée à ces embarcations, dans le cadre du colloque.
A son issue, notre stand est resté actif tout le week-end, à l’intention des visiteurs de la citadelle, dans le cadre de la « Fête de la Science ». Après un samedi très pluvieux, le temps s’est magnifiquement dégagé le dimanche, ce qui nous a permis d’effectuer un transport du grand monoxyle (7,40 m de longueur, près de 400 kg !) suivi d’une démonstration de navigation sur l’océan.
Le Festival de Loire d’Orléans réunit tous les deux ans de nombreux acteurs du patrimoine fluvial. Il s’agit du plus grand rassemblement de batellerie traditionnelle d’Europe.
En association avec Préhistoire Interactive, Koruc a participé à l’édition 2021, qui s’est tenue du 21 au 26 septembre.
En présentant deux pirogues en cours de réalisation, un coracle et l’outillage utilisé pour leur réalisation, notre stand proposait au public une approche de la navigation fluviale préhistorique.
De très nombreux visiteurs, scolaires comme individuels, ont pu ainsi se projeter aux origines de la batellerie, avant de déambuler au milieu des chalands, fûtraux, toues et autres gabares qui ont succédé, sur les eaux intérieures, aux monoxyles et bateaux de peaux sur charpente légère.